Le handi-escalade, ou handi-grimpe (« paraclimbing » en anglais) est un sport pour toute personne affectée par un handicap. Le présent site web a pour but d’informer à propos des activités liées au handi-grimpe à travers le monde quelle qu’elles soient ; il peut s’agir de compétitions ou d’escalade en extérieur. La première compétition internationale de handi-escalade fut organisée en France en 2003. Dans les années qui suivirent, le handi-escalade a gagné en popularité et les premiers championnats du monde furent organisés à Arco par la fédération internationale d’escalade, l’IFSC. Nous avons recueilli ici quelques informations à propos d’évènements passés de ce type –vous pouvez pour cela consulter la page dédiée, « précédentes compétitions ».
En termes d’escalade en extérieur, certaines performances remarquables méritent d’être mentionnées ; tel que des premières allant jusqu’au 8b/8b+ pour le grimpeur allemand amputé d’une jambe Thomas Meier ou encore la répétition de « Old Man of Hoy » (137 m d’escalade traditionnelle) par Jesse Dufton, un grimpeur britannique malvoyant. En compétition, l’escalade est habituellement pratiquée sous trois formats différents : le bloc, la vitesse et la difficulté (les voies). Ces dernières années, pour des raisons pratiques essentiellement, c’est la difficulté qui a été le format de choix pour le handi-escalade et il n’y a pas eu de compétition handi-escalade de bloc ou de vitesse. En handi-escalade, les compétitions de difficulté se font en moulinette, c’est-à-dire assuré du haut (la chute en tête pouvant s’avérer problématique pour certaines catégories). Dans le cas assez fréquent ou les voies sont déversantes, deux cordes sont alors utilisées pour sécuriser le/la grimpeur/se L’une des cordes est une moulinette classique au sommet de la voie tandis qu’une deuxième corde, généralement mousquetonnée dans une dégaine vers le bas de la voie empêche un pendule en cas de chute.
Dans l’optique de rendre la compétition aussi équitable que possible, les athlètes concourent dans des catégories spécifiques à leur handicap, pour que, par exemple, une personne non-voyante ne soit pas en compétition avec une personne en fauteuil. Les informations relatives aux diverses catégories sont disponibles ici.
Dans les compétitions internationales, le classement est –comme pour les valides– établi en fonction de la hauteur atteinte dans la voie et l’escalade se fait dans des voies qui sont inconnues des grimpeurs (ils ne les ont pas essayées auparavant). Dans le cas d’une égalité, par exemple pour deux grimpeurs qui seraient tombés tous deux au niveau de la même prise, c’est le classement du tour précédent qui les départage. Lors d’une finale, on utiliserait alors le résultat des qualifications. Dans le cas où ceci ne permettrait toujours pas de les départager (même résultats aux qualifications), ce serait alors le temps mis pour atteindre leur ultime prise qui serait utilisé. Les grimpeurs malvoyants utilisent un guide avec qui ils font la lecture de la voie et qui leur donne des instructions lors de l’escalade depuis le sol ; un système de micro et oreillette peut être utilisé. Les amputés jambe ont le choix de l’utilisation d’une prothèse ou non ; ce n’est pas le cas des amputés bras pour lesquels l’utilisation d’une prothèse n’est pas permise. On notera que le matériel de protection comme le strappal, est considéré comme une assistance légitime.